DUBAI, 3 juin 2008 (AFP) -
Plus d'une dizaine de groupes de défense des
droits de l'Homme ont adressé mardi une pétition
au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour lui
demander de libérer plusieurs éminents
réformateurs saoudiens, dont certains sont
détenus depuis 16 mois.
Dans la pétition, dont l'AFP
a obtenu une copie, les signataires évoquent "la
question de la détention d'un groupe d'éminents
Saoudiens qui ont plaidé pour un dialogue
interne pacifique en vue de réaliser des
réformes".
Le document a été télécopié
mardi à l'ambassade d'Arabie saoudite à Paris,
a indiqué Haytham Manna, porte-parole de la
Commission arabe des droits de l'Homme, par
téléphone à l'AFP depuis la capitale française.
La pétition rappelle au
souverain saoudien qu'il avait gracié trois
réformateurs qui avaient passé 17 mois en prison
pour avoir réclamé une monarchie
constitutionnelle en Arabie saoudite peu après
son accession au trône en août 2005.
Deux d'entre eux, Matrouk Al-Faleh
et Abdallah Al-Hamed, sont de nouveau sous les
barreaux.
M. Faleh a été arrêté le 19
mai et il serait en grève de la faim selon son
épouse.
Les raisons de sa détention
ne sont pas connues, mais des défenseurs des
droits de l'Homme ont lié son arrestation à son
son rôle d'avocat au procès de M. Hamed et à un
communiqué qu'il avait publié pour dénoncer les
conditions de détention à la prison de Buraida,
à 320 km au nord de Ryad, après avoir visité
cette prison.
M. Hamed et son frère Issa
purgent respectivement des peines de prison de
six et quatre mois sous l'accusation d'avoir
incité des femmes à manifester, ce qui est
interdit en Arabie saoudite.
La pétition évoque aussi les
cas de neuf activistes arrêtés en février 2007
pour liens présumés avec le financement du
terrorisme, dont huit sont toujours détenus sans
procès.
"Nous vous appelons à oeuvrer
pour la libération (des membres de ce dernier
groupe) ainsi que celle de Abdallah et Issa
Al-Hamed, et de Matrouk Al-Faleh, et à mettre
fin à ces injustices", indique le document.
Selon des activistes
saoudiens, le groupe détenu depuis février 2007
avait envisagé la formation d'un parti islamique
constitutionnel.
Les partis politiques sont
interdits en Arabie saoudite, dirigée par une
monarchie absolue et qui ne dispose pas d'un
Parlement élu.
Parmi les signataires,
figurent 14 groupes de défense des droits de
l'Homme, arabes pour la plupart. M. Manna a
indiqué que la pétition sera mise à jour
ultérieurement après que quelque 300
réformateurs et activistes en Arabie saoudite et
ailleurs eurent demandé à porter leur nom sur le
document.
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