Fadwa
Nassar
Cet ennemi
a d’abord envahi notre terre. Il y a planté des
colonies de peuplement juives qui se sont
étendues sur les terres de nos villages démolis,
jusqu’à encercler progressivement nos villages
restés debout et encore habités par les
Palestiniens. Il asphyxie ntore présence pour
nous pousser à quitter notre pays.
Cet ennemi a falsifié l’histoire de la région,
et notamment de la Palestine, pour justifier son
invasion coloniale. Il fait référence à des
milliers d’années, à des temps dits bibliques,
pour revendiquer la terre de la Palestine. Il
fait référence à des passages de l’Ancien
Testament, où des « prophètes » auraient
massacré des peuples pour prendre leur place,
justifiant le massacre du peuple palestinien et
son expulsion hors de son pays.
Cet ennemi que nous combattons ne reconnaît pas
l’existence du peuple palestinien, et prenant
pour exemple des passages de l’Ancien Testament,
que ses colons lisent à leur manière, il
considère que les peuples arabes sont de race
inférieure à leur « race ». Il prétend que son
dieu lui a accordé le droit, et même ordonné de
tuer, de massacrer, d’expulser quiconque
s’oppose à ses projets.
Cet ennemi auquel nous avons affaire mène une
guerre incessante contre la présence
palestinienne dans son propre pays et dans son
exil, à partir de sa vision coloniale, basée sur
un mythe religieux. Même les non-croyants parmi
les colons adoptent la version religieuse, parce
qu’elle sert de catalyseur à leur projet
colonial. Les puissances occidentales qui
soutiennent ce projet colonial nommé « Israël »
ont adopté cette version « biblique », même
lorsqu’ils se considèrent athées. Et comme notre
ennemi, ces puissances ne parlent de « guerre
religieuse » que lorsque les Palestiniens
revendiquent l’intégrité de leurs lieux saints.
Cet ennemi a expulsé de ses terres plus de la
moitié du peuple palestinien, qui vit dans des
camps de réfugiés, dans les territoires occupés
de la Cisjordanie et à Gaza, et dans les pays
arabes voisins. Cet ennemi refuse leur retour à
leur pays et à leurs terres, et refuse de leur
rendre leurs biens, considérant que leur retour
signifierait la fin du caractère juif de l’Etat
colonial qu’il a implanté en Palestine.
Cet ennemi que nous combattons est le pion
avancé de l’impérialisme occidental dans notre
région. La présence de cette colonie sioniste
dans notre région est synomyme du maintien de
l’ordre impérialiste et colonialiste, qui se
manifeste par la partition de la région arabe et
les guerres incessantes qui y sont menées, sous
des prétextes divers. Les puissances
impérialistes , Etats-Unis en tête, fournissent
toute l’aide nécessaire au maintien de cette
colonie implantée en Palestine. Par le biais de
cette colonie, les puissances impérialistes
poursuivent leur guerre et volonté de mainmise
sur la région.
Cet ennemi tente par tous les moyens d’effacer
notre histoire et notre présence sur notre
terre, une présence arabo-musulmane millénaire,
en détruisant nos lieux saints, nos tombes, nos
lieux historiques, nos villages centenaires, nos
arbres, nos villes, ou alors il falsifie leur
signification pour en faire des lieux judaïsés
ou des jardins « bibliques » ou « talmudiques
». Il corrompt notre histoire, notre religion
et nos croyances, notre langue et notre
littérature et cherche à corrompre notre âme
pour nous faire accepter notre soumission.
Fort de l’appui occidental à ses visées, cet
ennemi que nous combattons déploie sa version de
l’histoire et du présent dans les médias, comme
il déploie ses notions, concepts et
nomenclatures, vite adoptées par les médias
internationaux, devenus aveugles, anesthésiés,
fidèles « chiens de garde » de la barbarie et de
la monstruosité modernes. Ce faisant, ces médias
sont complices des crimes de la destruction de
la Palestine et de la négationdu peuple
palestinien et de ses droits.
Cet ennemi que nous combattons est fourbe,
menteur et criminel. Il n’a jamais abandonné son
objectif premier, qui est l’invasion et la
colonisation de toute la terre palestinienne, et
même au-delà, s’il en a les moyens. Il a
cependant réussi à faire signer par des
dirigeants palestiniens et arabes des accords de
« paix » qui n’ont servi qu’à réduire
l’opposition à ses projets, alors qu’il a
poursuivi son extension coloniale et sa
destruction de la Palestine.
Cet ennemi que nous combattons poursuit
l’expulsion des Palestiniens de leur pays, par
divers moyens. Par les lois qu’il adopte, il a
restreint la présence des Palestiniens dans al-Quds.
Sous prétexte d’assurer la sécurité de sa
présence coloniale, qui s’étend de la mer
jusqu’au Jourdain, et du nord jusqu’au sud, il
bombarde les zones palestiniennes, envahit et
massacre, lâche ses meutes de colons sur les
Palestiniens, pour détruire leurs moyens de vie,
asphyxie les villes et les bourgs par les
colonies, les routes coloniales, les barrages,
le mur. Tous les actes commis depuis 1948 visent
à expulser les Palestiniens de leur pays. Les
accords signés sous l’égide internationale ne
représentent qu’un répit, quand le rapport de
forces n’est pas entièrement en sa faveur.
Lorsqu’il démolit nos maisons, lorsqu’il tue nos
enfants, lorsqu’il expulse les Maqdissis de leur
ville, il trouve toujours un prétexte qu’il
légalise par ses décrets et qu’il fait confirmer
par ses tribunaux. Son objectif ne fut jamais
autre que d’expulser notre peuple et s’emparer
de notre pays. Ses « colombes » sont aussi
fourbes et même plus, que ses « faucons », en
parlant de « paix » qui signifie plutôt la
pacification et la soumission volontaire de
notre peuple.
Cet ennemi que nous combattons n’a réussi à
installer sa colonie qu’en commettant des
massacres et en expulsant notre peuple. Il fut
aidé et soutenu par les puissances
impérialistes, Grande-Bretagne en tête à
l’époque, et aujourd’hui les Etats-Unis, le
modèle parfait de l’invasion coloniale et de
l’extermination des peuples. Malgré tous les
crimes, il affirme être une victime lorsque
notre peuple revendique son droit à le chasser.
C’est l’exemple du voleur pris sur le fait qui
crie à l’aide lorsque le propriétaire tente de
récupérer son bien. Toute la logique sioniste
est basée sur cette équation.
Cet ennemi que nous combattons, nous ne pouvons
et ne voulons pas vivre ni avec lui, ni à ses
côtés, ni partager notre pays avec ses colons.
C’est pourquoi nous l’avons combattu depuis
qu’il a commencé à s’infilter dans notre pays,
et que nous le combattrons jusqu’à sa
disparition.
Assawra
/23 octobre 2015
|