Dans la guerre israélo-palestienne, il y a un
aspect qu’il ne faut jamais mésestimer. Le
sionisme a opéré une gigantesque manipulation de
l’histoire, de la mémoire et des identités
juives. C’est cette manipulation qui permet
l’adhésion majoritaire des Juifs (aussi bien en
Israël que dans le reste du monde) à un projet
colonialiste et militariste qui détruit chaque
jour un peu plus la Palestine et généralise
l’apartheid.
Dans un ouvrage précédent (« Comment le peuple
juif fut inventé » chez Fayard), Shlomo Sand
avait réduit à peu de choses deux mythes
fondamentaux du sionisme : l’exil et le retour.
Non, il n’y a pas eu d’exode massive des Juifs
lors de la destruction du Temple par les troupes
de Titus en 70 ap JC. Les Juifs d’aujourd’hui ne
sont pas les descendants des Hébreux de
l’Antiquité. Ils descendent majoritairement de
convertis. L’idée sioniste qu’après des siècles
d’exil, ils auraient fait leur retour sur la
terre de leurs ancêtres est une fiction
.
Cette fois-ci, Shlomo Sand s’attaque à un autre
mythe meurtrier. Pour les membres du courant
national-religieux, « Dieu a donné cette terre
au peuple juif » et au nom de ces conceptions
intégristes, les Palestiniens sont des intrus.
Mais les sionistes « laïques » partagent cette
même conception. Ils ont fait de la Bible un
livre de conquête coloniale en affirmant que les
Juifs ont toujours eu un attachement
indéfectible à « la terre d’Israël », ce qui
leur donne un droit de propriété exclusif. C’est
ce mythe de la terre qu’il passe à la moulinette
avec un style agréable et de très nombreuses
références historiques et bibliographiques.
Bref, c’est un livre absolument indispensable.
Histoires personnelles
Dans « Comment le peuple juif fut inventé »,
Shlomo Sand avait raconté quelques anecdotes
personnelles. Son amitié ancienne avec le poète
palestinien Mahmoud Darwish, banni de son propre
pays et qui n’aura même pas pu être enterré dans
son village d’origine (qui n’existe plus).
L’histoire aussi de son beau-père, catalan et
rescapé de la guerre d’Espagne qui finit par «
atterrir » en Israël.
Là, Shlomo nous livre quelques touches de ses
origines. Il est né dans un de ces camps de
rescapés juifs du génocide nazi pour lesquels il
n’y avait qu’une seule destination possible :
Israël. Les Palestiniens ont payé pour un crime
européen.
En 1967, Shlomo est soldat dans une armée qui
fait la conquête sanglante de Jérusalem-Est. Il
décrit la fièvre nationaliste des jeunes qui
l’entourent, cette certitude de « revenir sur la
terre de leurs ancêtres ». Il décrit aussi un
crime de guerre gratuit : un vieux Palestinien
torturé à mort par cette armée qui se dit
morale. Son écriture s’imprègne alors d’une
grande émotion.
Shlomo Sand est un professeur universitaire
d’histoire. Son université, située dans les
faubourgs de Tel-Aviv, a été construite sur un
de ces nombreux villages (plusieurs centaines)
rayés de la carte avec l’expulsion de la
population palestinienne en 1948. Les habitants
de ce village n’ont pas combattu et ont espéré
jusqu’au bout qu’ils ne seraient pas expulsés.
L’État d’Israël pratique un négationnisme total
sur la vraie histoire de cette terre et
notamment sur les Palestiniens. Shlomo évoque
l’action de l’association israélienne
anticolonialiste « Zochrot » qui fait revivre la
mémoire de ces villages rayés de la carte.
Shlomo a milité dans le mouvement de l’extrême
gauche antisioniste Matzpen dans les années 80.
Il ne se définit plus comme antisioniste.
Pourtant, encore plus que le précédent, son
livre démolit avec beaucoup d’efficacité les
mythes sionistes.
Il est partisan de deux États vivant côte à côte
en Palestine qui seraient des États de tous
leurs citoyens. Il écrit pourtant : « En
apparence, l’occupation, entrée dans sa
cinquième décennie, prépare au plan territorial,
la constitution d’un État binational ».
Il est contre le droit au retour des réfugiés
palestiniens. Il explique à titre de comparaison
qu’on ne fera pas revenir les millions
d’Allemands originaires des pays de l’Est
descendants de ceux qui ont été chassés en 1945.
Pourtant, il montre bien comment l’expulsion des
Palestiniens de leur pays en 1948 a été
criminelle, comment Israël a rendu définitive
leur expulsion. Son enquête sur le village
détruit pour construire son université (et ses
habitants) est précise et sans concession.
Il a espéré avant 1967 que son pays saurait se
normaliser et faire une paix juste. Amèrement il
écrit : « je ne savais pas que je vivrais la
majeure partie de mon existence à l’ombre d’un
régime d’apartheid, alors que le monde «
civilisé », du fait notamment de sa mauvaise
conscience, se sentirait obligé de transiger
avec lui, et même de lui apporter son soutien ».
Le mot « apartheid » est souvent utilisé dans le
livre pour qualifier la réalité actuelle.
Une terre habitée par de nombreux peuples et une
religion venue de l’étranger.
Dans « Comment le peuple juif fut inventé », il
y avait un chapitre difficile pour un
non-spécialiste sur la notion de « peuple ».
Cette fois-ci, Shlomo examine les notions de
patrie, de frontières, du droit du sol et de
droit du sang. Chapitre ardu mais dont la
conclusion est claire. La prétention des
sionistes de retourner dans leur « patrie » au
nom d’une histoire réécrite ne repose sur aucune
des différentes constructions de patries que
l’histoire a connue.
Comment la terre qui est aujourd’hui
Israël/Palestine fut appelée dans l’histoire ?
Quelle est l’importance de Jérusalem ?
La Bible parle de Canaan et affirme que les
Hébreux sont venus de l’étranger. Les deux
personnages centraux, Abraham et Moïse seraient
venus, l’un de Mésopotamie, l’autre d’Égypte.
Ces personnages sont légendaires. Le livre de
Josué (qui est une véritable apologie du
nettoyage ethnique et du génocide) évoque une
terre habitée par de nombreux peuples qui
restent toujours là malgré les massacres.
Autrement dit la religion juive décrit un peuple
venu de l’extérieur ayant une haine terrible
pour les autochtones.
Dans « la Bible dévoilée », les
archéologues israéliens estimaient que la Bible
avait été essentiellement écrite dans le royaume
de Judée, peu avant la prise de Jérusalem par
les Babyloniens (VIIe siècle av JC). Shlomo Sand
va plus loin. Il pense que le texte a été écrit
par les lettrés qui ont été autorisés par
l’empereur perse Cyrus à retourner à Jérusalem,
voire plus tard à l’époque hellénistique. Ces
lettrés sont entourés de paysans restés
majoritairement païens, ce qui explique tout le
mal que la Bible dit des autochtones.
Dans le « livre des livres », la promesse de la
terre pour le peuple élu est toujours soumise à
condition. Tout est conditionné par le degré
d’intensité de la foi en Dieu. Quand les colons
religieux actuels prétendent que « Dieu leur a
donné cette terre », ils s’écartent beaucoup de
leur texte fondateur.
La région d’Israël/Palestine s’est appelée
Canaan et la région de Jérusalem la Judée. Cette
région avait un peuplement hétérogène et on y
parlait des langues diverses. Ce n’est qu’à
l’époque des Maccabées (IIe siècle av JC) que la
religion s’est répandue dans de nouvelles
régions (Samarie, Galilée, Néguev) puis plus
loin dans l’empire romain. Il n’y a aucune
référence à la « terre promise ». Le philosophe
juif Philon d’Alexandrie a vécu à l’époque de
Jésus-Christ et il est peu probable qu’il ait
effectué un quelconque pèlerinage à Jérusalem
pourtant toute proche.
Contrairement au mythe enseigné aujourd’hui dans
les écoles israéliennes (l’exode de plusieurs de
millions de Juifs quand les troupes de Titus
détruisent le deuxième temple), il y a eu trois
grandes révoltes juives aux premiers et
deuxièmes siècles après JC qui traduisent un
antagonisme fondamental entre polythéistes et
monothéistes. Mais aucun exode massif et encore
moins un tel nombre. Après la dernière révolte
juive (Bar Kokhba, 135 ap JC), la région prend
le nom de Palestine et la population va se
convertir au christianisme puis cinq siècles
plus tard à l’islam. Il n’y a pas de trace du
terme « Eretz Israel » (la terre d’Israël) à
l’époque.
La religion juive et l’absence d’attachement à
la terre
Le premier commandement du Talmud « interdit
explicitement aux fidèles juifs de s’organiser
pour émigrer dans le foyer saint avant la venue
du messie ». Seule une dissidence du judaïsme,
les karaïtes prêcheront une immigration en
Palestine. Malgré (comme les Juifs) une grande
dispersion dans le monde, les karaïtes seront
présents à Jérusalem lors de la prise de la
ville par les Croisés et il y a toujours une
synagogue karaïte à Jérusalem.
Les lettrés juifs qui visitent la région au
Moyen-Âge cherchent surtout leurs
coreligionnaires. L’un note d’ailleurs qu’il y a
beaucoup plus de Juifs à Damas qu’à Jérusalem.
À la base du sionisme, il y a l’alyah, la «
montée » en Israël. C’est une manipulation :
l’alyah, c’était (dans la Kabbale) « l’ascension
mystique de la personne qui se condense dans la
formule : ascension de l’âme ». Du IVe au XIXe
siècle, les chroniques ont répertorié seulement
30 pèlerinages juifs en Palestine alors qu’elles
ont répertorié 3500 comptes-rendus de
pèlerinages chrétiens. Il n’y a rien d’étonnant
à cela. Le pèlerinage est une tradition
chrétienne puis musulmane. La prière juive «
l’an prochain à Jérusalem » évoque une
rédemption prochaine et pas une émigration. « La
ville sainte est pour le juif religieux un
souvenir qui nourrit la voix et pas un site
géographique attractif ».
Et si le sionisme était une invention chrétienne
?
On connaît aujourd’hui les mouvements chrétiens
sionistes. Ces mouvements évangélistes ont très
puissamment aidé la colonisation de la Palestine
financièrement et politiquement. Accessoirement,
ces Chrétiens sionistes sont attachés à un «
Juif irréel », pas aux Juifs réels. Pour eux,
les Juifs doivent chasser de la terre sainte
Armageddon (= le mal = les Arabes) puis se
convertir à la « vraie foi », sinon ils
disparaîtront car ce courant est millénariste
(et antisémite). Ces Chrétiens sionistes ont
identifié la colonisation de nouveaux
territoires (Amérique du Nord, Afrique du Sud,
Australie) à la conquête de Canaan par Josué.
Déjà Mohamed Taleb était allé plus loin dans
l’idée que le sionisme a des origines
chrétiennes. Les Chrétiens sionistes, ce sont
les « dissidents » du protestantisme
(évangélistes, puritains). Shlomo Sand parle
aussi des Anglicans et il accumule des faits sur
l’histoire anglaise. Dès le XVIe siècle avec la
Réforme, la Bible est traduite. Le monde
hébraïque antique, tel qu’il est décrit dans la
Bible devient familier. Le « juif irréel »
devient sympathique. Après plusieurs siècles
d’interdiction de séjour, Cromwell (en 1656)
autorise le retour des Juifs en Angleterre (des
facteurs économiques jouent aussi. Les Juifs
chassés d’Espagne et réfugiés aux Pays-Bas ont
contribué à la prospérité de ce concurrent).
De nombreux personnages publics britanniques
évoquent le « retour » des Juifs en Palestine
(au XIXe siècle, Shaftbury, Palmerston et bien
sûr Disraeli, Premier ministre et fils de Juif
converti). Les Britanniques manifestent un
intérêt croissant vers la Palestine, pièce
essentielle sur la route de l’Inde.
À partir des pogroms de 1881, des millions de
Juifs de l’empire russe partent vers l’Ouest.
Ils iront principalement vers les États-Unis car
la Grande-Bretagne ferme ses portes. Premier
ministre en 1905, Lord Balfour fait adopter en
1905 une loi très restrictive contre
l’immigration, principalement celle des Juifs.
Il tiendra publiquement des propos antisémites.
Le même enverra à Rothschild la fameuse
déclaration Balfour en 1917. Il n’y a pas
contradiction. Pour Balfour, les Juifs sont «
inassimilables » s’ils viennent en Europe mais
ils deviennent des colons servant les intérêts
de l’empire britannique s’ils vont s’installer
en Palestine. Pour de nombreuses raisons, dont
l’attachement à une lecture familière de la
Bible, la déclaration Balfour a fait consensus
chez les principaux hommes politiques
britanniques.
On a donc eu au début du XXe siècle la rencontre
de trois phénomènes politiques qui ont rendu
faisable le projet sioniste : une sensibilité
chrétienne issue du monde protestant articulée
avec une vision coloniale britannique,
l’antisémitisme virulent en Europe de l’Est et
l’apparition d’un nationalisme juif qui a tout
inventé : l’histoire, la terre, la langue.
Le sionisme et la religion juive
On connaît les virulentes critiques contre le
sionisme, venues des Juifs socialistes qui
seront hégémoniques dans le monde juif européen
jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Le Bund,
parti ouvrier préconisant « l’autonomie
culturelle » des Juifs sans territoire
spécifique, était farouchement antisioniste. Et
les partis ouvriers socialistes ou communistes
dans lesquels militaient beaucoup de Juifs/ves
étaient aussi très critiques.
On connaît moins l’opposition radicale des Juifs
religieux au sionisme. Le livre de Yacov Rabkin
« Au nom de la Torah, l’opposition juive au
sionisme » apporte de nombreux faits. On a
souvent en tête l’attitude actuelle des
religieux juifs. Depuis 1967, ils sont devenus
majoritairement colonialistes, nationalistes et
racistes à l’image d’Ovadia Yossef, fondateur du
Shass ou du grand rabbin de la ville de Safed
qui interdit de louer à des « Arabes ».
Il n’en a pas toujours été ainsi et Shlomo Sand
rappelle que pour les religieux, la « terre
sainte » n’a jamais été la patrie des Juifs. Le
judaïsme réformateur était contre le sionisme
car il craignait (à juste titre) que cela
retarderait la marche vers l’égalité des droits.
Les Juifs orthodoxes étaient encore plus durs.
Citons certains de leurs propos : « reçois la
Torah dans le désert, sans pays, sans propriété
terrienne », « Les sionistes n’aspirent qu’à
secouer le joug de la Bible et des commandements
pour n’en conserver que le national, voilà ce
que sera leur judaïsme ».
Dans le sionisme, la terre remplace la Bible, et
la prosternation devant le futur État prend la
place de la ferveur envers Dieu. Quand Theodor
Herzl essaiera de rallier au sionisme les
rabbins, l’immense majorité d’entre eux
protestera et organisera même une résistance aux
idées sionistes. Ils publieront à plusieurs en
1900 une brochure : « livre éclairant , pour les
honnêtes gens, contre le système sioniste ».
Le sionisme n’est pas seulement en contradiction
avec les droits fondamentaux (refus du racisme,
du colonialisme, des inégalités), il est aussi
en contradiction avec la religion. Il a
nationalisé le langage juif religieux et
transformé la Bible en un livre de conquête
coloniale.
Le sionisme et les Arabes.
La question de la présence d’Arabes en Palestine
au début du mouvement sioniste n’a quasiment
jamais été soulevée. Comme la plupart des
colonisateurs, les sionistes n’ont pas vu (ou
pas voulu voir) le peuple autochtone.
Pourtant, alors que jusqu’en 1922, l’immigration
des Juifs en Palestine est autorisée, ce pays
reste arabe à 90% à cette époque. Et les
Palestiniens formeront les 2/3 de la population
quand la guerre de 1948 éclate.
Il y a eu chez les sionistes des humanistes qui
imaginaient une coexistence pacifique avec les
Palestiniens. Citons Ahad Haam ou plus tard
Martin Buber. Mais ils ont vite été débordés par
les partisans du « transfert », l’expulsion des
Palestiniens.
Dans son film « La terre parle arabe », la
cinéaste franco-palestinienne Maryse Gargour
montre que tous les dirigeants sionistes étaient
favorables au « transfert » dès 1930. Ils ne
divergeaient que sur la méthode pour y parvenir.
Dès 1930, la plupart des recherches sionistes
sur le passé se sont efforcées de situer et de
maintenir la terre d’Israël au centre de «
l’être juif ». Ils sont parvenus à une
conclusion insensée : « les Arabes se sont
emparés de la terre d’Israël en 634 et ils s’y
sont maintenus depuis lors en tant qu’occupants
étrangers ». Certains propagandistes vont même
jusqu’à comparer avec la présence arabe en
Espagne qui a duré plus de 7 siècles.
En fait, au-delà de tous les textes
d’autojustification, la colonisation sioniste
n’a connu comme seul frein que les limites du
rapport de force. C’est pourquoi le gouvernement
israélien actuel qui est soutenu à bout de bras
par l’Occident semble pouvoir tout se permettre.
Shlomo Sand analyse plusieurs mythes qui ont
accompagné la conquête sioniste : celui du
travail, celui des kibboutz qui, au-delà de
l’idéal égalitaire, étaient avant tout des
instruments de conquête de la terre réservés aux
seuls Juifs, et celui du syndicat Histadrout,
réservé lui aussi aux seuls Juifs. Les kibboutz
ont systématiquement été installés dans les
zones frontalières pour empêcher le retour des «
infiltrés » (= les réfugiés palestiniens). Ils
sont en déclin aujourd’hui parce qu’on est passé
à une nouvelle forme de colonisation.
Depuis 1967
Le mythe de la terre a guidé la politique
sioniste. Depuis 1967, il en est le centre.
La colonisation sioniste s’est faite sous
l’égide imaginaire, dynamique et mobilisatrice
de la « rédemption du sol ».
Shlomo Sand est très sévère pour la « gauche
sioniste » qui a participé à toutes les
conquêtes.
Il y a eu consensus pour le concept de «
judaïsation de la terre » qui signifie bien sûr
l’expulsion des Palestiniens. Les nationalistes
les plus zélés sont venus de la gauche : Moshé
Dayan, Yigal Allon. Shlomo pense que la guerre
de 1967 n’était préméditée ni d’un côté, ni de
l’autre. J’ai des doutes à partir d’un
témoignage familial. Un cousin de mon père,
général de l’armée de l’air israélienne, m’a
affirmé dès juillet 1967, qu’Israël n’avait pas
été menacé, que les projets de bombardements
étaient prêts depuis des années et que la
colonisation allait commencer.
Dès la fin de cette guerre, les intellectuels
israéliens les plus éminents ont signé le «
manifeste pour le grand Israël », prélude à la
colonisation. 20 ans plus tard et malgré
l’Intifada, le principe de l’État «
ethno-démocratique » a repris le dessus. Le
sionisme est une machine infernale qui ne saura
pas s’arrêter d’elle-même.
Pour conclure
Logiquement, Israël se retrouve aujourd’hui
gouverné par une coalition d’extrême droite. Le
consensus qui a abouti à cela vient en partie
d’une histoire totalement réécrite. Comme pour
son livre précédent, Shlomo Sand sera sûrement
très lu en Israël. Les sionistes l’injurieront.
On enverra d’éminents spécialistes pour réfuter
des faits pourtant indéniables.
Ce livre doit nous aider à démonter les mythes
meurtriers. Le jour où la « rupture du front
intérieur » sera possible en Israël, ce livre,
comme le précédent, aidera les Israéliens à se
débarrasser d’une identité falsifiée qui
contribue à détruire la société palestinienne
mais qui est aussi suicidaire à terme pour les
Israéliens.
Source :
http://www.ujfp.org/spip.php?page=article&id_article=2380
25 septembre 2012
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