Voici comment le Maroc en JUIN 2010 pas en en
1971 sous Hassan II mais bien sous le
régime du roi des pauvres Mohamed VI. Les
services de polices TORTURENT des citoyens,
médecins, professeurs, pharmaciens,
fonctionnaires, pas des pauvre gars des
bidonvilles manipulés pour l’occasion !!!!!!!
Harcèlement, menaces de viol, privation des
vêtements sont quelques unes des pratiques
décrites ci dessous
A TOUS voici dans ce texte le témoignage de 7
détenus durant ce mois de juin 2010 dans une
cave d'un commissariat de Casablanca au Maroc.
Que vous soyez des élus ou membres d’une
organisation des droits de l'homme ou pas, un
journaliste ou simple citoyen lisez cela et
faites comme bon vous semble... les sources de
ce document se trouvent en fin de page.
Les détenus d’Al Adl Wal Ihsane racontent les
détails de leur torture
Bouali Lemnewer (Docteur en Pharmacie)
Hicham SABBAH (Officier d’Etat Civil)
Azzeddine Slimani (Professeur Agrégé)
Hicham Didi Elhouari (Cadre Fonctionnaire à la
Délégation du Ministère de l’Equipement)
Bouali Lemnewer (Docteur en Pharmacie)
J’ai été enlevé de chez moi à l’aube du lundi 28
juin 2010 par un groupe de 6 personnes.
* Ont été réquisitionnés : un ordinateur
portable, un ordinateur de bureau (desktop), un
grand nombre de CDs, un téléphone portable, une
caméra numérique, d’autres affaires ;
* On a menacé ma femme par un pistolet ;
* On a terrorisé mon fils âgé d’une année et
sept mois ;
* On m’a emmené sans que je sache pourquoi.
Quand j’ai posé la question, ils m’ont répondu
qu’ils cherchaient deux CDs. J’ai découvert que
quatre autres étaient avec eux.
* On m’a emmené dans une Peugeot Partner ;
* On m’a mis les menottes et emmené vers une
destination inconnue. J’ai découvert après que
nous étions à Casablanca, au quartier Roches
Noires près du Lycée Abou Lkacem Chabi. Ils
m’ont fait monter, toujours menotté, à l’étage
de l’immeuble.
Ils ont pris mon nom et quelques informations,
puis ils m’ont fait descendre à la cave où j’ai
trouvé des policiers en uniforme qui ont saisi
mon nom, ont enlevé mes menottes avant de me
mettre dans une cellule où il n’y avait ni eau,
ni toilettes, mais seulement une fine éponge et
une couverte ; point d’oreiller.
Une heure et demi après, les tortures
commencent. Une voix s’élève pour m’appeler : «
Bouali Lemnewer ». J’ai répondu : « Oui ». On me
fait monter là haut et on me mit les menottes à
nouveau. On me banda les yeux pour que je ne
voie rien.
Ils me firent monter à un étage et on me fit
entrer dans une pièce dont le plancher était
couvert d’un tapis. J’ai su que j’étais devant
leur supérieur. Il m’interrogea sur la date du
21 mai 2010 et lorsque je lui répondis que je ne
m’en souviens pas, il me cria au visage : « Si
nous voulons attraper quelqu’un, nous
l’attrapons et si nous voulons savoir ce qu’il a
dans la maison, nous le saurons, rien qu’avec la
technologie ». Puis, il cria : « Prends ce gars
et montre à sa mère qui nous sommes ».
Ensuite, ils me firent descendre dans une
chambre en bas où je reçus toutes sortes de
coups, d’injures et d’insultes. Ils criaient
tous : « Dis-nous, fils de p… , ce qui s’est
passé à cette date ». Je ne savais pas de quoi
ils parlaient, et le flux d’injures et de coups
n’arrêtaient pas. Mes yeux étaient toujours
bandés et mes mains menottées .Je ne parvenais à
respirer qu’à grande difficulté. Les coups se
succédaient et, avec eux, les accusations
(formation d’une bande de malfaiteurs,
enlèvement, tabassage et viol d’un avocat à
Fès). Je risquais, selon eux, une peine de 20
années au moins. Je ne cessais de nier et
d’affirmer que je ne savais rien mais ils
n’arrêtaient pas de me battre et de m’insulter.
Ils me firent descendre à la cave dans un état
lamentable et enlevèrent le bandeau que j’avais
sur les yeux. Je découvris qu’il y avait
d’autres frères de notre jamaa avec moi, dans le
même état.
A peine rentré, j’entendis à nouveau mon nom et
les menottes me firent remises, le bandeau
aussi. Le même scénario se répéta avec les mêmes
moyens. Je fus redescendu une deuxième fois à la
cave, dans la même cellule où régnait un
obscurité totale.
Deuxième jour
A environ 8h, un policier arriva et cria mon
nom. Le scénario reprit. Je compris qu’ils
voulaient nous faire endosser des crimes dont
nous étions innocents. Ils disaient qu’ils
allaient détruire ma famille, que ma femme,
médecin, allait perdre son poste et se
prostituer pour nourrir mes enfants, qu’ils
allaient m’enterrer dans un lieu secret et que
ma tombe restera inconnue. Ils racontaient
comment que des officiers et des ministres ont
été torturés là et et qu’ils avaient subi le
supplice de la bouteille pour qu’ils avouent,
que même Jettou, ex-premier ministre, était
passé aux aveux…
A chaque fois que je disais que je ne savais
rien, les coups et les insultes s’abattaient de
toute part sur moi. Puis l’ordre était donné de
me faire descendre à ma cellule avant de
m’appeler à nouveau, et ainsi de suite. Mais
cette fois, ils essayèrent de me violer. Ils ont
enlevé mon pantalon, m’ont étendu par terre et
ont introduit un stylo dans mon anus. Puis, ils
me firent monter à un étage supérieur et
menacèrent de me faire passer aux électrochocs,
aux suspensions, à l’étouffement et à d’autres
tortures que ces bourreaux connaissaient très
bien. Ils me firent subir des électrochocs puis,
à bout de forces, ils me firent descendre à la
cave pour qu’on m’appelle à nouveau et m’emmène
à la chambre 75, lieu des supplices et
d’interrogatoires.
Troisième jour :
Les tortures deviennent plus légères. L’un d’eux
vient pour me dire qu’ils ne veulent pas ça mais
qu’ils suivent les instructions données au sujet
de interrogatoires.
Hicham SABBAH (Officier d’Etat Civil)
L’agression de la maison fut menée à l’aube,
sans aucune autorisation du Procureur Général.
Toutes les chambres ont été fouillées, avec
hystérie. Lorsque je leur fis savoir que mon
fils Souleimane était endormi et que ma femme
était enceinte, ils m’ont répondu qu’ils
faisaient leur devoir , ce qui terrorisa ma
petite famille.
Ils me poussèrent vers une Partner blanche .J’ai
remarqué que leur accent était différent des
gens de Fès. Ils ne me dirent rien de notre
destination, ni du service sécuritaire auquel
ils appartiennent, ni de quoi ils nous
accusaient. Puis ils se ont pris l’autoroute en
direction de casablanca. Auparavant, ils
m’avaient bandé les yeux et mis les menottes.
Arrivés à destination, ils m’ont fait entrer
dans un bâtiment inconnue où ils m’ont enlevé
toutes mes affaires et mis dans la cellule
individuelle N=02.
Après, un policier m’appela. On me bandit les
yeux et on me mit les menottes avant de me faire
pénétrer dans la salle 65. Lorsque je demandai
la raison de ma détention et de
l’interrogatoire, je fus tabassé de toute part,
avec les mains et les pieds et les insultes de
toute sorte pleuvaient à abondance. Ce scénario
se répéta durant trois journées entières.
Premier jour :
On dressa pour moi une liste de tous les crimes
traités par la loi pénal : constitution d’une
bande de malfaiteurs, enlèvement, séquestration,
assassinat et torture. On me menaça d’être
poursuivi en vertu de la loi anti-terroriste et
que nous allons être condamnés dans les
meilleurs des cas à 20 ans , que ce lieu a vu
passer des lions qui ont été dressés et soumis,
que je vais perdre mon fils et que ma « femme
allait se prostituer pour pouvoir t’amener de
quoi te nourrir en prison ».
Ils ont dit aussi qu’ils ne sont pas pareils aux
policiers de Fès, qu’ils sont de vrais policiers
alors que ceux de Fès ne sont que des
femmelettes.
Lorsque j’ai protesté contre la torture et les
insultes ,ils m’ont dit qu’il ne me sert à rien
de faire la forte tête , qu’ils vont casser mon
courage, que si je n’avoue pas, j’aurai le même
sort que les autres frères. Ils m’ont dit qu’ils
« ont commencé à les faire descendre en bas »
pour les torturer. J’ai commencé à entendre des
cris et des claquements de fouet. Ils m’ont dit
qu’ils vont me faire descendre tout de suite
après à 24h après le remplacement de l’équipe
actuelle par une autre bien plus impitoyable,
que des ministres et des généraux étaient passés
par là,qu’ils ont été humiliés et qu’ils étaient
passés aux aveux.
Ils menaçaient d’enlever mon pantalon et de
faire de moi un homosexuel.
Le même scénario se répéta durant le deuxième et
le troisième jour, ils m’ont obligé à signer les
procès verbaux, les yeux bandés.
Azzeddine Slimani (Professeur Agrégé)
A l’aube, 8 ou 10 personnes en civil ont fait
intrusion dans la maison, sans présenter aucune
autorisation à perquisitionner ou à pénétrer.
Ils ont commencé à saccager nos affaires en mon
absence, semant la terreur dans le cœur de mon
père et ma mère, très âgés. Des personnes
anonymes m’ont emmené vers une destination
inconnue alors que l’un souillait les murs de
ses fèces, après avoir tiré violemment mon père
et rudoyé ma mère. Dans la Partner qui nous
emmena vers l’autoroute, on me banda les yeux.
Notre destination était inconnue pour moi.
Après avoir pénétré dans le lieu où j’étais
emmené, on m’enleva mes affaires personnelles
(montre,…) et on me poussa dans une cellule. On
m’appela, ensuite, on me menotta et on me fit
monter dans un étage supérieur. Dans le bureau
où on me fit entrer, plusieurs personnes
m’interrogèrent sur mon identité, les yeux
bandés et les mains menottés. Lorsque je
demandai pourquoi j’étais là et de cette
manière, on me fit sortir puis entrer dans un
autre lieu où il y avait plus de sept personnes
qui ont commencé à m’interroger de la manière
suivante :
Le tabassage, les injures, les humiliations, les
coups de poing à la figure, les gifles, les
blasphèmes à l’encontre de Dieu,…
Menaces de viol
Tiraillement de la barbe
Coups de pieds
Lorsque j’ai exprimé mon indignation contre les
accusations adressées à moi, ils m’ont répondu
que cette torture n’était qu’un apéritif et que
« nous allons te faire passer à une équipe qui
n’a aucun scrupule et qui vient la nuit ». Après
m’avoir laissé une heure tout seul, ils m’ont
ramené à la même place et une personne a donné
ses consignes pour que je passe aux mains d’un
groupe de gens. Aussitôt arrivé, les yeux
bandés, une rafale de coups de poing, de pied et
de gifles me tomba dessus. Ils me disaient que
les généraux , les ministres et les gens
puissants sont passés par là. Après, ils
m’emmenèrent en haut où j’eus droit au même
régime. Ils me déshabillèrent complètement et me
dirent : « Tu sortiras d’ici femme. Nous allons
te violer » .Je n’ai pas répondu, alors ils
m’ont dit : « Tu vas être suspendu ». Les yeux
bandés, je fus mis sur une table où ils me
ligotèrent les jambes, après les avoir
enveloppées de tissu pour ne pas laisser les
cordes entamer ma peau. Mes mains étaient
menottées derrière le dos et ma tête pendue en
bas. Ils ont commencé à me frapper aux pieds
alors qu’un autre me mettait le chiffon dans la
bouche pour m’étouffer. Un autre mettait ses
pieds sur mes mains pour me torturer et me faire
souffrir davantage, tout en me giflant. Ils me
disaient : « Tu ne vas pas résister, nous allons
t’enterrer vivant ici. Personne ne va entendre
parler de toi. Crie. Tu ne sais pas où tu es. Si
tu savais où tu es, tu perdrais connaissance. Tu
crois que nous sommes comme la police de Fès ?
Nous sommes l’élite ». Ils enroulèrent, ensuite,
deux fils électriques sur deux de mes orteils,
après les avoir mouillés et mouillé ma tête
aussi. Je reçus des électrochocs en série. Un
autre fil fut mis sur mon pénis et ils me
harcelèrent plusieurs fois au niveau des
cuisses.
Cette opération fut répétée plusieurs fois. Et,
à bout de forces, je m’effondrai complètement.
Ils me mirent alors à terre et me piétinèrent de
leurs pieds. Ils m’ont remis sur pieds,
versèrent de l’eau par terre et me dirent de
frapper le sol de mes pieds. Quand je refusais
parce que épuisé, ils me giflaient Ils me
forçaient à le faire plusieurs fois. Et lorsque
je disais : « Dieu seul nous suffit .N’est-il
pas le Meilleur des protecteurs ? », ils me
répliquaient que Dieu ne te sera d’aucun recours
ici.
Cette opération finie, on me mit de la pommade
sur les pieds, les mains et les genoux. Ils me
lavèrent le visage et m’emmenèrent vers un autre
lieu où ils mirent devant moi des papiers dont
j’ignorais le contenu et qu’ils me
contraignirent à coup de gifles, d’insultes et
d’humiliations à signer.
Ils s’efforcèrent aussi de me provoquer en
attaquant nos dirigeants et en m’interrogeant
sur la nature de notre organisation.
Je passai cette nuit dans une cellule où les
moindres conditions humaines sont inexistantes,
sous une surveillance très serrée. Le lendemain,
deux individus s’occupèrent de moi : tabassages,
humiliations, déshabillements. Je fus laissé,
les mains menottées, les yeux bandés, à
l’intérieur de la cellule, dans la cave. Ils
m’ont dit ensuite : « Tu sortiras d’ici sans
travail, ta famille sera détruite si tu ne te
soumets pas ». Ils me demandèrent aussi de
signer une autorisation de perquisitionnent de
ma maison datée du jour de l’agression. Devant
mon refus, ils reprirent le même traitement avec
moi.
Hicham Didi Elhouari (Cadre Fonctionnaire à la
Délégation du Ministère de l’Equipement)
Les violations auxquelles j’ai, moi Hicham Didi
Elhouari, été soumis pendant et après mon
arrestation à l’aube du lundi 28 juin 2010 :
1. Des personnes anonymes en civil ont forcé la
porte avant six heures sans autorisation.
2. On a terrorisé les habitants en les menaçant
avec des pistolets, enfants, femmes et
vieillards compris.
3. Alors que j’étais enlevé, nos biens
personnels ont été saccagés et nos affaires,
dont le nombre reste encore imprécis, ont été
réquisitionnées.
4. Ma fille de trois ans et mon neveu de dix ans
ont tous deux subi un interrogatoire.
5. Au cours de ma détention, j’ai été contraint
de m’étendre sur le ventre, sous la menace des
revolvers. Après avoir passé les menottes bien
serrées à mes mains, placées derrière le dos,
ils ont commencé à me frapper sauvagement sur le
dos, le visage et la tête avec les bâtons, les
coups de poing et les gifles.
6.La tête abaissée, on m’emmena dans une grande
voiture et , 1000 m après, on me mit dans une
autre voiture, petite cette fois, dont le
matricule comprenait 1D. On me fit m’asseoir sur
les sièges arrière entre deux individus, très
gros, qui m’ont bandé les yeux et m’ont obligé à
mettre la tête entre mes genoux, en me noyant de
coups, d’insultes, d’injures, de menaces de
liquidation et d’annihilation pour conclure : «
Vous croyez que nous sommes comme ces
femmelettes de la police de Fès. Par Dieu, tu
vas regretter le jour où tu es né. Tu vas savoir
qui nous sommes ».
Durant tout notre parcours vers notre
destination inconnue, le flux de menaces et de
pressions psychiques ne cessait pas : « Regarde
ce que ta famille endure à cause de toi. Ils ne
cessent de te maudire. Même ton père et ta mère
te maudissent. »
A notre arrivée, qui n’était autre que le siège
de la Brigade Nationale de la police Judiciaire
de Casablanca, j’avais les pieds nus, vêtu
seulement d’un short et un sous-vêtement.
Pendant les trois jours de détention :
1. On n’arrêtait pas de me gifler, de me cracher
dessus, de me frapper violemment sur la tête et
le dos.
2. Mes yeux étaient bandés durant les
interrogatoires et les mains menottées. Les
accusations n’étaient pas définies. Des
allusions du genre : nous sommes des
terroristes, nous faisons la grande fête, nous
constituons un état à l’intérieur de l’état,
nous formons un gang.
3. On insultait les figures de Justice et
Spiritualité et on leur attribuait les pires des
qualificatifs.
4. Ils sont agacés et réagissent violemment
lorsque , à bout de forces, j’invoque la
protection divine ou le nom de Dieu ou encore
lorsque je remercie le Créateur .
5. Ils ont fait exprès de me priver de sommeil
et de repos , aussi peu qu’il soit. Ils m’ont
laissé assis pendant de longues heures sur une
chaise, les yeux bandés, les mains en menottes,
au milieu d’une bande de bourreaux et
d’enquêteurs qui se relayaient sur moi. Et à
chaque fois, ils m’emmenaient devant quelques
uns de leurs supérieurs pour leur faire savoir
où ils en étaient.
6. j’ai été flagellé sauvagement et pendant
longtemps avec des bâtons, après avoir fixé mes
mains et mes jambes à une barre. Ils ont utilisé
une variété de bâtons et ,à chaque fois, ils
mouillaient mes pieds.
7. Ils m’étouffaient en me mettant dans une
position verticale, la tête en bas, et en
attachant un chiffon mouillé sur ma tête et sur
ma bouche puis en versant de l’eau sur ce
chiffon jusqu’à asphyxie.
8. Ils ont envoyé des décharges électriques sur
mon pénis, après avoir attaché mes pieds à des
fils électriques et m’avoir mouillé.
9. Ils ont menacé de me violer.
10. Ils ont menacé de me laisser dans cette
position jusqu’à ce que je périsse. Puis ils
feront publier un communiqué où ils
prétendraient que je m’étais enfui.
11. Ils m’ont contraint de signer des papiers
sans en connaître le contenu.
Points communs entre les frères détenus
1. Leurs maisons ont été assaillies et les
serrures forcées à une heure non légale (avant
six heures).
2. Leurs familles ont été terrorisées et ont
subi des agressions, des insultes et des injures
impudiques ( fils de … Nous allons te …)
3. leurs biens et affaires ont été fouillés,
saccagés et réquisitionnés.
4. leurs mains ont été menottées, leurs yeux
bandés et on les mena vers une destination
inconnue.
5. Ils ont été battus à mort avec des gourdins,
des coups de poing, de pieds, des gifles…
6. On les jeta par terre et on les déshabilla
complètement.
7. On menaça de les violer.
8. On leur mit des stylos et d’autres objets
dans le derrière.
9. On essaya de les intimider par la loi
antiterrorisme.
10. on prétendit que des ministres et de hauts
responsables sont passés par là et qu’ils sont
passés aux aveux pour nous intimider et nous
arracher des aveux.
11. On méprisa la police de Fès qui, selon eux,
n’a pas réussi à nous dresser.
12. On essaya de nous faire peur en évoquant la
Brigade Nationale, très connue et médiatisée, et
en provoquant les détenus : « Fils de … Tu n’en
as pas peur ou quoi ? »
13. L’un d’eux prétendit qu’il n’était autre que
le tristement célèbre Hajjaj venu pour nous
torturer à fond ou bien qu’il était un colonel
militaire ayant toutes les prérogatives pour
venir à bout de nous.
14. Ils nous apprirent que nous sommes
maintenant en fuite et que personne ne sait où
nous sommes, qu’ils peuvent en toute quiétude
nous enterrer, sans que personne ne le sache.
15. Ils ont menacé de nous tuer et de nous jeter
très loin.
16. Ils nous ont contraints, par la violence, à
signer des procès verbaux sans en connaître le
contenu.
Séquelles encore apparentes
1. Des douleurs, des boursouflures et des
enflures au niveau de la tête.
2. Des troubles au niveau de la vision et de
l’ouïe ;
3. Hémorragie au niveau de l’anus.
4. Contusions dermiques.
5. Blessures et enflures au niveau des jambes.
Sources :
-
http://www.aljamaa.net/fr/document/1950.shtml
- Communiqué des sept détenus d’Al Adl Wal
Ihsane à Fès : http://www.aljamaa.net/fr/document/1942.shtml
- Rapport de ligue des droits de l’homme
http://www.aljamaa.net/fr/document/1946.shtml
- Video des « perquisitions »
http://www.youtube.com/watch?v=ConQfHfNu2E