Monsieur le
Président,
Monsieur le
Ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’immigration,
Honorables
délégués,
La Commission
arabe des droits humains salue la façon transparente avec
laquelle votre délégation a répondu aux Recommandations du
groupe de travail sur l’examen périodique universel de votre
pays, réponses contenues dans le document A/HRC/10/72/Add.1.
Cette pratique permet à notre jeune Conseil de forger ses bonnes
pratiques et d’améliorer son fonctionnement, chemin faisant.
Nous regrettons toutefois que ces réponses ne soient disponibles
qu’en français, ce qui réduit, malheureusement, les possibilités
d’échange.
Nous recommandons
au Luxembourg de fixer un cadre institutionnel et un calendrier
de suivi des Recommandations et des Engagements volontaires,
avec la participation de la société civile. Mon organisation
recommande au Luxembourg, à l’instar de plusieurs pays
démocratiques, de rendre compte au Conseil,
sur la base
d’un engagement volontaire des résultats de ce suivi, dans un
délai d’un an, en mars 2010.
Monsieur le
Président,
Monsieur le
Ministre délégué,
Le bilan en matière
de respect et de promotion des droits humains d’un pays donné se
juge aussi dans sa capacité à faire avancer cette noble cause
sur le plan multilatéral.
Le Luxembourg
préside, depuis le 15 janvier 2009, le Conseil économique et
social des Nations Unies, en la personne de son Excellence
l’Ambassadrice Sylvie Lucas. Et à ce titre, la Commission
arabe des droits humains compte beaucoup sur la Présidence
luxembourgeoise pour veiller au bon respect des procédures,
notamment celles relatives au rôle et à la place des
organisations non gouvernementales dans le système des Nations
Unis.
Certaines décisions
du Comité des organisations non gouvernementales étonnent
par leur précipitation et l’absence de motivations et
d’explications. Il arrive à cet organe permanent du Conseil de
prendre des décisions graves, sans entendre l’ONG objet de
sanctions graves, contrairement aux dispositions de l’article 56
de la Résolution 1996/31, cadre institutionnel de la relation
ONU/ONG. Cette pratique nuit gravement à l’image de cet
organe permanent du Conseil économique et social, mais elle
touche aussi l’image de tout le système onusien.
Qu’il me soit
permis, Monsieur le Président, d’espérer en un rôle accru du
Luxembourg dans la défense du droit à la participation de la
société civile.
Je voue remercie
Abdel Wahab Hani
Représentant
permanent à Genève
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