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L’hystrion
vibrionesque avec son ministre
du racisme et de la xénophobie
peut exulter devant le tableau
de chasse des travailleurs sans
papiers expulsés.
Les expulsions se sont accrues
de 80% pour les cinq premiers
mois de 2008.
Entre mai 2007 et mai 2008, le
nombre des reconduites à la
frontière a atteint le chiffre
de 29 729.
Dans le même temps, le nombre
des entrées légales sur le
territoire français pour des
raisons professionnelles a été
de 30 170, soit une progression
de 36,7%.
Ainsi en nombre absolu,
l’identité nationale s’est
plutôt diluée avec les nouvelles
mesures Hortefeux car le bilan
des entrées d’étrangers est
positif. Les statistiques ne
disent pas si les emplois
laissés vacants par les expulsés
sont ceux-là même qui ont été
pris en charge par les nouveaux
arrivés, elles ne disent pas non
plus le coût budgétaire des
expulsions, sans parler du coût
dissimulé des postes de travail
brutalement dégarnis. Si
numériquement les comptes sont
équilibrés, les traumatismes
dans la société du fait des
rafles, des détentions dans des
centres concentrationnaires et
de l’encouragement de la
dévaluation des droits humains
se feront ressentir de façon
plus durable.
Ces chiffres montrent de façon
irrévocable que la France a
besoin de la main d’œuvre
étrangère malgré le taux de
chômage des autochtones qui
n’est en baisse que grâce à la
réduction quantitative de la
classe d’âge des primo-
demandeurs d’emploi. Tout un
Ministère dédié à entretenir le
mythe d’une nation livrée à des
envahisseurs consommateurs de
droits sociaux et à nourrir les
discours d’une droite
désorientée ressortant de la
publicité mensongère mais d’une
propagande efficace.
Le Tsar Côzy poursuit sa
carrière de conteur public
autour d’une histoire à narrer
par semaine. Les filons se
raréfient.
Choisir un dix huit juin pour
annoncer des coupes dans le
budget de la Défense et énoncer
comme ennemi à pourfendre le T’errorisme
est du plus parfait mauvais
goût, d’ailleurs l’annonce n’a
emporté aucun succès même auprès
de la presse (unique) aux
ordres. Au moment même où un
revirement de stratégie commence
à opérer aux US(a) avec une
probable défaite des
néoconservateurs pour cause de
crise économique qui va conduire
l’empire à jouer de
protectionnisme et de retrait de
la scène internationale, et où
donc les colifichets du
terrorisme valables du temps
déjà passé de Bush le deuxième
sont totalement passé de mode,
notre Tsar Côzy endosse
l’uniforme usagé de laquais de
Bush.
Alors que les coalitions armées
les plus puissantes de la
planète et les plus dotées en
armements sophistiqués de
surveillance font faillite
devant des insurrections
populaires dépourvues d’armement
moderne en Afghanistan et en
Irak, l’homme porté à la
présidence de la France sur un
malentendu démontre qu’il n’a
pas suivi l’actualité.
Du moins il affiche son mépris
face aux leçons que donnent les
résistances irakienne, afghane,
palestinienne et libanaise au
monde. Il ne place peut-être pas
au premier plan la souveraineté
de son pays, mais doit se faire
le porte-parole des fabricants
de drones. Un Predator(1) sur
deux s’écrase sur le sol irakien
dès son premier décollage.
La seule menace que les Français
doivent redouter, c’est la crise
des prêts hypothécaires
étasuniens vérolés empaquetés
sous forme de « valeurs » qui
minent leur économie réelle,
avec le fléchissement de
l’activité immobilière et la
frilosité des crédits. Toutes
les banques mondiales ont été
contaminées et toutes
continueront à annoncer des
dépréciations substantielles
pour encore deux années.
La croissance en France sera
inférieure à 1,6%.
L’inflation réelle dépassera les
8%.
Dans ce contexte, renégocier les
35 heures est un pur exercice
rhétorique pour faire du « bruit
médiatique ».
Ce que doivent redouter et
contre qui ils devront lutter
c’est la classe infime des
spéculateurs sur les matières
premières qui affaiblissent
leurs ressources, pas des
terroristes fantomatiques qui
envoient des bandes enregistrées
à des moments opportuns pour
alimenter les peurs chez des
publics de moins en moins
crédules.
Toute l’Europe est fragilisée
par la faiblesse du dollar.
Ses marchés boursiers
connaissent un virage baissier.
Les investisseurs se tournent
vers les marchés émergents, les
américains dédaignent la zone
euro qui était pourtant bien
courtisé en début d’année.
Combien de temps peut encore
fonctionner un tel système où de
fausses élites gravitent autour
d’un tel vide paré comme une
pensée ?
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(1) variété d’avion sans pilote
étasunien
Sources: Convergence des Causes
- 23 juin 2008
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