COMMISSION ARABE DES DROITS HUMAINS

Arab Commission for Human Rights
5, rue Gambetta
92240-Malakoff- France
Tel 0033140921588 Fax 0033146541913

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International NGO in special Consultative Status with the Economic and Social Council of the United Nations

 
  English 2007-12-15    
 

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DEMOCRATIE ET DROITS HUMAINS EN SYRIE


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Israel/Annapolis : Les Demandes d’un Voleur  -  par Gideon Levy

                                                                                           

« ... Tout comme un voleur ne peut présenter des demandes - ni des pré- conditions ni d’autres exigences - au propriétaire du bien qu’il a volé, Israël ne peut pas présenter de demande à l’autre partie tant que la situation reste telle quelle...Il n’y a pas de justification pour abuser de tout un peuple au nom de notre sécurité. La question de savoir si mettre fin à l’occupation menacerait ou renforcerait la sécurité d’Israël est hors de propos. Il n’y a pas, il ne peut y avoir aucune pré-condition pour restaurer la justice... »

Le discours public en Israël est momentanément sorti de sa léthargie. « Donner ou ne pas donner », c’est la question Shakespearienne - « Faire des concessions », ou ne pas « faire des concessions ». C’est bien de constater l’émergence de premiers signes de vie dans le public israélien. Cela valait le coup d’aller à Annapolis juste pour cette raison - mais ce discours est sans fondement et déformé. On ne demande pas à Israël de « donner » quoi que ce soit aux palestiniens ; on lui demande de rendre - rendre leur terre volée, et restituer leur dignité bafouée, de même que leurs droits humains fondamentaux et leur humanité. C’est le principal problème de fond, le seul qui vaille qu’on le nomme, et personne n’en parle plus.

Personne ne parle plus de morale. La justice est aussi un concept archaïque un tabou qui a volontairement été supprimé de toutes les négociations. Deux millions et demi de personnes - des fermiers, marchands, juristes, chauffeurs, adolescentes rêveuses, jeunes hommes avides d’amour, personnes âgées, femmes, enfants et combattants utilisant des moyens violents pour une cause juste - ont tous vécu sous une botte brutale pendant 40 ans. Pendant ce temps là, dans nos cafés et salons, la conversation tourne autour de donner ou ne pas donner.

Juristes, philosophes, écrivains, conférenciers, intellectuels et rabbins, recherchés pour leur savoir de base sur les principes moraux, participent de ce discours déformé. Que diront-ils à leurs enfants - après que l’occupation soit finalement devenue un cauchemar du passé - sur la période pendant laquelle ils ont exercé leur influence. Que diront-ils sur le rôle qu’ils y ont eu ? Des étudiants israéliens se tiennent aux points de contrôle pendant leurs périodes de réserve dans l’armée, décidant brutalement du sort de personnes, et puis, certains se précipitent à des conférences sur l’éthique à l’université, oubliant ce qu’ils ont fait le jour précédant, et ce qui est fait en leur nom chaque jour. Des intellectuels publient des pétitions « pour faire des concessions » ou « ne pas faire de concessions », détournant l’attention du problème principal. Il y a des débats orageux - si le premier ministre Ehud Olmert est corrompu et comment le pourvoir de la Cour Suprême est sapé - Mais il n’y a pas de discussion sur l’ultime question : l’occupation n’est-elle pas la plus grande et la plus terrible des corruptions à s’être enracinée ici, couvrant tout le reste ?

 

 

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