COMMISSION ARABE DES DROITS HUMAINS

Arab Commission for Human Rights
5, rue Gambetta
92240-Malakoff- France
Tel 0033140921588 Fax 0033146541913

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International NGO in special Consultative Status with the Economic and Social Council of the United Nations

 
  English 2007-05-31    
 

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DEMOCRATIE ET DROITS HUMAINS EN SYRIE


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Déclaration de la réunion de Londres sur l’avenir des droits de l’homme en Egypte

 

 

Les organisations signataires de cet appel expriment leur profonde  inquiétude et leurs regrets  quant à l’état des droits de l’homme en Egypte et ce  après la série des modifications constitutionnelles et législatives proposées par le parti au pouvoir.

Il les a  fait passer par un réferundum populaire où la participation, selon tous les observateurs et les juges , n’a pas dépassé 8% des personnes ayant le droit de vote.

C’est là un résultat conforme à tous ces réferundums et élections qui ont eu lieu durant des décennies caractérisés par la  falsification et de résultats n’ayant rien à voir avec les standards de la probité et de la transparence.

Les associations et organisations signataires de cet appel rappellent l’unanimité de toutes les associations de défense des droits de l’homme, tant nationales  qu’internationales travaillant sur la situation en Egypte , condamnant   l’attitude des autorités décidées à ignorer  les principes constitutionnels et légaux sur lesquels s’appuient les lois générales .

Or ces principes énoncent la primauté de l’humain, assignent à l’Etat le rôle de gérer la société et de veiller aux affaires de ses  membres ,  sans aliéner leurs droits fondamentaux reconnus internationalement.

Le devoir d’une constitution et de la loi est d’ouvrir l’espace public à la participation  citoyenne  dans toutes ses dimensions  notamment par l’exercice de  ce droit inaliénable  qu’est la liberté d’expression.

Or les dernières modifications constitutionnelles sont en contradiction avec ces principes, notamment l’article 37, 56 ,76 et surtout l’article  179 qui stipule que ‘’ Le Président de la République peut transmettre le dossier de tout crime lié au terrorisme à n’importe quelle institution judiciaire’’.

Cette disposition est contraire aux articles 41,44, et 45 de la constitution, sans parler  de sa violation  des dispositions de  quatre conventions internationales signées par l’Egypte et tenue à les respecter.

Les organisations signataires rappellent que ces dispositions n’ont pas qu’un impact sur l’Egypte mais aussi sur tous les pays arabes  et soulignent de ce fait

1- l’ inquiétude de voir l’Egypte membre du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’Homme , et ce sans aucune garantie donnée par le gouvernement égyptien d’améliorer la situation des droits de l’homme ou tout au  moins en stopper la dégradation. Son entrée dans ce conseil, comme celle de plusieurs autres Etats , est malheureusement le fruit d’accords politiques et d’échange  de voix ,non du bon  respect des droits de l’Homme.

Les  graves violations  des garanties constitutionnelles et législatives perpétrées par  de tels Etats ces dernières années, entache considérablement la crédibilité et l’universalité du Conseil.

2-la persistance des pratiques de falsification des élections, de  manipulation de la volonté des électeurs et d’organisation de Réferundums détruisant par  des modifications des principes constitutionnels et des lois protégeant les droits de l’Homme , qui ne peuvent être annulés ou amoindris même à travers le vote de n’importe quelle majorité.

3- le maintien de la pression sur l’institution judicaire, les attaques contre son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif, le non jugement des affaires d’agression physiques à l’encontre de certains juges à cause  de leurs positions non conformes aux orientations politiques du gouvernement, le recours de plus en plus fréquent aux tribunaux militaires pour juger les civils.

 

4-Le maintien  à ce jour de la loi d’exception en vigueur depuis 1981 et son remplacement par des nouvelles dispositions qui ne font que renforcer les violations à l’ombre des ses pouvoirs illimités et  les couvrir par un voile de fausse légalité,  sans parler de la mauvaise utilisation de ces pouvoirs.

5-le maintien des peines privatives de liberté  dans les affaires d’édition et d’opinion, comme celles dont fut victime la journaliste Houieda Taha pour avoir produit une émission de télévision sur la torture , ou  la condamnation de  Abdelkrim  Nabil  à quatre ans de prison  sous l’accusation de mépris affiché vis-à-vis des religions et d’atteinte à l’honneur du président de la République,  ou le maintien de Abdelmonem Mahmoud  en détention pour son témoignage sur les arrestations et le procédures illégales du gouvernement dont sont victimes ses opposants.

6- La persistance de l’étouffement des ONG travaillant dans le domaine des droits de l’homme , l’intervention du gouvernement dans leur fonctionnement en mettant son veto sur certaines personnes candidates aux postes de direction, ainsi que l’interdiction qui est faite  à ces ONG de toucher des dons  et le  refus de la création de nouvelles associations.

7- la persistance des obstacles a la création de nouveaux partis politiques, et la latitude laissée à une commission issue du parti au pouvoir et comprenant des représentants du pouvoir exécutif, pour en décider.

8- La détermination  du régime à faire comparaître  un groupe dirigeant des Frères Musulmans devant un tribunal militaire  et  ce en  se basant sur un jugement du tribunal administratif contraire aux procédures légales , et la sourde oreille  à quatre jugements de tribunaux civils exigeant la relaxe immédiate.

 

Pour toutes ces raisons, les participants ont décidé de travailler en concert avec les ONG égyptiennes, les organismes arabes et internationaux afin de mieux faire connaître  a travers un grand effort d’information et de recherche la situation des droits de l’Homme en Egypte et de dénoncer les dangers de leur  détérioration actuelle.

Ils ont décidé de constituer un groupe de travail Egypto-Arabe pour suivre le dossier égyptien devant le haut Commissariat droits de l’Homme, la Commission Européenne et les divers organismes de droits de l’homme régionaux et mondiaux.

 

Signataires

 

Arab Commission for Human Rights (ACHR),

Rencontre Culturel Euro Arabe

 Voix Libre

Human Rights Defenders in the Arab World,

Al Karama for Human Rights,

Justice International

Observatoire française des droits de l’Homme

Comité citoyen d’action civique

Damascus Center for Theoretical Studies and Civil Rights

 

Arab Commission for Human Rights
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