اللجنة
العربية
لحقوق
الإنسان
International NGO in special Consultative Status with the
Economic and Social Council of the United Nations
Grande inquiétude
pour le journaliste Slim Boughdir dans sa dix-huitième journée de grève de la
faim :
Nous
venons d’apprendre que le journaliste Slim Boughdir, qui est entré le 4 avril
dernier en grève de la faim, a vu son état de santé se détériorer de manière
importante. Selon le médecin qui l'a examiné, il se plaint d'une apparition de
sang dans les urines en provenance des reins, mais refuse d’être transporté aux
urgences et affirme sa volonté de ne pas se soigner et d’aller jusqu’au bout de
sa grève malgré d'autres troubles et une perte de poids de onze kilos.
Correspondant
à Tunis du site Internet de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya, Slim
Boughdir travaillait pour le journal gouvernemental Al-Chourouk. Mais les
autorités ne lui pardonnent pas d’avoir soutenu activement le mouvement des
grévistes du 18 octobre, déclenché à l’occasion du SMSI en novembre 2005, où il
a notamment publié sur internet les déclarations des grévistes qu’il a
interviewés. Depuis, il a été, selon la méthode de la mort lente utilisée dans
ce pays, l’objet de persécutions policières, d'interdiction de passeport, de
salaire gelé, etc.
Nous
avons appris aussi l’entrée, depuis le mercredi 19 avril 2006, en grève de la
faim d’une collègue de Slim Boughdir, la journaliste Shéhérazade Akacha, et ce pour
protester contre son licenciement abusif.
De son côté, l'avocat Mohammed Abbou est toujours en grève de la faim depuis le 11 mars 2006, où il a été condamné à trois ans de prison pour un article publié sur internet il y a deux ans. On ne lui a pas pardonné d’avoir dénoncé la torture en Tunisie lors du SMSI de novembre 2005.
Malakoff le 21 avril 2006
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