Plus de 11 000 Palestiniens, dont 350 enfants, sont emprisonnés. Ils sont détenus, après avoir été torturés, dans des conditions insupportables.
Les médias en parlent peu ou pas du tout. Pourtant, ils sont plus de 11 000 prisonniers palestiniens croupissant dans des conditions insupportables dans les 21 prisons, centres de détention et d’interrogatoire israéliens. Au plus fort de l’Intifada, les Israéliens ont détenu près de 50 000 Palestiniens. La plupart arrêtés aux check-points, aux points de contrôle de passage entre Israël et la Cisjordanie ou Gaza, aux postes frontaliers avec la Jordanie, lors d’incursions militaires dans les villages de Cisjordanie, d’autres ont été tout simplement kidnappés. Parmi ces 11 500 prisonniers, des centaines d’enfants au moment de leur arrestation : si 453 d’entre eux ont atteint leur majorité après plusieurs années passées en prison, 360 autres (dont des jeunes filles) sont encore mineurs, certains à peine âgés de 14 ans. Ces enfants sont incarcérés à la prison de Telmond près de Tel-Aviv. Lors de la seconde Intifada, qui avait débuté fin septembre 2000, le nombre d’enfants, jetés dans les prisons israéliennes, dont plusieurs dizaines ont subi divers sévices et tortures, avait atteint les 5 000 prisonniers ! C’est dire ! Et puis, il y a ces Palestiniens détenus sans jugement, placés en « détention administrative » : ils sont plus de 1 200. Leur détention est renouvelable sur simple demande des services de sécurité.
Sur ces milliers de prisonniers, de nombreux membres élus du Conseil législatif palestinien, dont Ahmad Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine ; Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah ; Abdel-Aziz Dweik, dirigeant du Hamas et président du Conseil, qui vient d’être libéré après trois années en prison. Certains, comme Nahil Salih Al Barghouti, sont détenus depuis plus de trente ans.
Avec 1 200 prisonniers, le camp militaire de Ketziot dans le désert du Neguev est le plus grand centre d’internement israélien : ici, relèvent de nombreuses ONG israéliennes, les prisonniers sont entassés dans des tentes usées (60 par tente) de 40 m², qui ne protègent ni de la chaleur de l’été ni du froid en hiver. Ils sont 1 100 prisonniers dans le camp militaire d’Ofer, près de Ramallah. Dans le centre d’interrogatoire d’Askelan, sous contrôle du Shabak, ils sont plus de 600 Palestiniens à subir la « question » ! Inutile de préciser que les centres d’interrogatoire sont situés près des colonies et à proximité des territoires occupés.
Selon les rapports établis par plusieurs ONG de défense des droits de l’homme (FIDH, Amnesty International, entre autres), la moitié des prisonniers palestiniens sont interdits de visite, tandis que pour les autres il n’est pas évident de se rendre en Israël où sont situées ces prisons et dont l’accès est pratiquement interdit aux Palestiniens !
Imprimer Fermer International 27 juillet 2009